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Téléphonie

Assurance téléphone trop chère ?

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Clients mal informés, garanties très limitées et prix trop élevés… L’UFC-Que-Choisir a vivement mis en cause ce mardi une étude très critique à l’égard des assurances de téléphonie mobile. « Il est temps de dénoncer ce qui paraît être une véritable imposture », a déclaré le président de l’association, Alain Bazot, lors d’une conférence téléphonique, pointant un service dont « l’utilité apparaît fortement douteuse ».

L’association appelle les consommateurs à réfléchir avant de souscrire ces contrats et les pouvoirs publics à mieux les encadrer. L’étude décortique les garanties de ces assurances pour téléphone et évalue leur intérêt économique.

L’étude souligne que pour 432 millions d’euros de chiffre d’affaires, les assureurs indemnisent que 77 millions d’euros ! Ceci induit une rentabilité incomparablement supérieure à la plupart des autres types d’assurance.

Concrètement, seuls les cas de vol avec violence et les dommages dus à une cause extérieure sont, le plus souvent, pris en charge. Se faire voler un Smartphone lorsque son propriétaire le porte sur lui ou l’a posé non loin de lui ne lui permettra souvent pas d’être couvert par l’assurance. Faire tomber son mobile par terre ou dans l’eau n’est la plupart du temps pas obtenir d’indemnisation.

L’association met à disposition sur son site l’intégralité de son étude, un kit d’information et une lettre type de résiliation de contrat.

Pour remédier aux carences constatées, l’UFC-Que Choisir lance également un « appel aux pouvoirs publics pour qu’ils se mobilisent » et demande aux pouvoirs publics :

La mise en place d’un droit de rétractation pour la souscription en magasin (droit qui existe déjà pour la souscription en ligne), la présentation plus claire des exclusions de garantie dans le contrat, ainsi que l’application de la loi Chatel qui obligerait les assureurs à notifier préalablement la date d’anniversaire du contrat qui permet la résiliation.

Pour garantir le consentement éclairé du consommateur : la mise en place d’un droit de rétractation ; l’obligation dans toute communication de mentionner les exclusions de manière aussi explicite que les garanties ; l’obligation pour le vendeur d’indiquer au client son niveau de commissionnement sur l’assurance vendue.

Pour faciliter la sortie du consommateur : la possibilité de résilier à tout moment une assurance à partir d’un an d’ancienneté dans le contrat et au minimum, l’extension de la loi Châtel aux assurances de groupe.

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